En 2022, et devant le constat de sinistres climatiques toujours plus intenses, fréquents et coûteux, nous avons souhaité étudier les collisions du secteur de l’assurance avec notre nouvelle époque : l’Anthropocène. Soutenue par la Macif, Maif, et l'Institut pour la recherche de la Caisse des Dépôts, cette étude est le fruit d’un long travail de synthèse de rapports spécialisés, de plus de 30 entretiens avec des collaborateurs de compagnies d’assurance et de plusieurs discussions avec des experts de l’assurance et de l’Anthropocène.
Elle décrit les déstabilisations profondes d’un secteur en proie avec la fin d’un monde (de ses techniques, outils, repères, solidarités, pratiques….) et évite pour cela la notion de “crise” (trop familier, pas à la hauteur de la situation, et supposant l’idée d’un possible retour à l’état initial) pour lui préférer celle “d’effondrement” tantôt localisé, tantôt global.
Posant ainsi la question : Peut-on assurer un monde qui s’effondre ? Mêlant enquête et exercices de design fiction pour mieux se représenter certaines situations, cette étude se conclut par l’humble proposition de quelques options de reconfigurations, autour de nouveaux rôles et de nouveaux modes de fonctionnement.