Et parce que ça ne suffit pas, ces moules en plastique sont bien souvent enveloppées d’un sachet plastique. Pour vous rassurer : oui, il s’agit bien d’un plastique à usage unique. Vous ne mangez pas des moules avec la moule en plastique de quelqu’un d’autre. Ouf. Et le continent en plastique de trois fois la taille de la France qui s’est formé dans l’Océan Pacifique ? Il se porte bien, merci.
Quand une aberration est tellement grosse, il est facile de la repérer, de la pointer du doigt. Et puis, si rien n’est fait, l’aberration fait vite partie du paysage. Elle s’installe, elle devient la norme. Et très vite, on refuse de manger des moules sans moule en plastique.
Après tout :
On fait bien Paris-Bordeaux en avion.
On mange bien des tomates sans goût toute l’année.
On râle bien quand on n’arrive pas à télécharger une série dans le métro.
On change bien son téléphone chaque année.
On plante bien des arbres pour compenser nos excès, se donner bonne conscience et faire comme si de rien n’était.